Une grossesse, ça change la vie, ça chamboule tout, le corps y compris. On pense certes aux kilos pris, aux possibles vergetures, mais la grossesse chamboule aussi le corps de l’intérieur et celui-ci à besoin de reprendre progressivement son « rythme ». Durant cette période de réadaptation, appelée suites de couche, le corps va petit à petit sécréter de nouveau des hormones types oestrogènes et progestérone, entrainant le retour des fameuses règles et donc des cycles ovulatoires. Il est difficile de dater précisemment le retour des règles, puisque cela varie d’une femme à l’autre et que l’allaitement exclusive retarde leur arrivé. Mais on estime qu’environ 10% des femmes ont une 1ère ovulation avant le retour de leurs règles, ce qui entraine bien évidemment un risque de grossesse non désirée.
Alors même si après mon accouchement, je suis rentrée chez moi, heureuse, comblée par cette nouvelle vie à 3, j’étais surtout fatiguée. … et je n’avez vraiment pas envie de vivre une nouvelle grossesse tout de suite ! Je me suis donc penchée sur les différentes méthodes de contraception disponibles.
Je ne souhaitais pas reprendre la pilule pour diverses raisons :
√ Je l’oubliai fréquemment
√ Je ne voulais plus d’hormones artificielles : arrêt pilule = bonjour acné ! Alors que je n’en avais pas eu ado !
√ Je souhaitais avoir des cycles naturelles (nous avons rencontrés quelques difficultés pour avoir Mini-Nous car la pilule avait mis en vrac mes cycles).
Je me suis donc dirigée vers le DIU au cuivre, même si à 1er abord avoir un corps étranger dans l’utérus me faisait peur. Puis en y réfléchissant, je me suis dit que cela n’étais pas vraiment différent des piercings ou autres boucles d’oreilles, pour lesquelles on se pose bien moins de questions.
Pour celles qui s’interrogent toujours sur leur moyen de contraception, le mieux reste d’en parler à votre gynécologue, mais voici ci dessous les différentes options qui s’offrent à vous.
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Le préservatif
Que vous allaitiez ou non, le préservatif est le moyen le plus simple de se protéger. Souvent utilisé en relais, avant l’utilisation d’une autre méthode contraceptive, il n’est cependant pas le plus fiable. Environ 15% d’échec.
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La pilule
Si vous allaitez
En cas d’allaitement, tous ce que vous mangez et buvez peut passer dans le lait. Vous ne pouvez donc pas prendre n’importe quelle pilule, ni reprendre celle que vous utilisiez avant votre grossesse. Il est important de se tourner vers votre gynécologue qui vous prescrira une pilule contraceptive dite micro-progestative, compatible avec l’allaitement, que vous pouvez utilisez dès 3 semaines après votre accouchement.
Si vous n’allaitez pas
Pas de contres indications particulières. Vous pouvez reprendre votre ancienne pilule, là aussi 3 semaines minimum après votre accouchement.
L’efficacité théorique des pilules est très bonne, de l’ordre de 99,7%, mais leur efficacité réelle tombe à : 92%, car de nombreux oublis sont responsables de grossesses non désirées. La pilule reste en effet contraignante, puisqu’il faut la prendre tous les jours, à heures régulières.
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L’implant progestatif
L’implant est un petit bâtonnet cylindrique en plastique, de 4 cm de long et 2 mm de diamètre qui contient les mêmes hormones que les pilules progestatives. Une fois mis en place pour une durée de 3 ans, l’hormone qu’il contient se diffuse directement dans le sang et supprime l’ovulation. Inséré au niveau du bras, celui-ci évite bien des oublis.
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Dispositif Intra Utérin (DIU) communément appelé stérilet
Le DIU pour Dispositif Intra Utérin est un dispositif en forme de T, placé dans l’utérus, qui mesure environ 3,5cm de long et qui peut être posé entre 4 et 6 semaines après l’accouchement, ou 6 mois en cas de césarienne. Il est indispensable que l’utérus ai retrouvé sa taille normale, afin que le stérilet soit efficace. Il fait parti des méthodes contraceptive les plus efficaces avec seulement 0,8% d’échecs ! En effet son efficacité réelle est égale à son efficacité théorique (contrairement à la pilule très efficace théoriquement mais qui sujette à de nombreux oublis).
Le DIU se termine par un fil, coupé très court par votre gynécologue ou votre sage femme au moment de la pose. S’il est assez long pour permettre au médecin de le retirer avec une petite pince, il ne doit pas gêner votre partenaire pendant les rapports sexuels. Il est préconisé de couper le fil plus long afin que celui-ci se colle à la paroi vaginale et ne gène pas.
Pour le poser, il est recommandé de le faire à la fin des règles, afin de faciliter sa mise en place (le col étant légèrement ouvert durant cette période). Certaines femmes diront que cela fait mal, comme une grosse contraction, d’autres diront qu’elles n’ont rien sentie, comme cela à été mon cas.
Dans tous les cas, vous pouvez prendre 2h avant sa pose :
√ 1 dose d’homéopathie Actae Racemosa 5ch afin de ramollir le col. Conseillé également en préparation de l’accouchement => Voir l’article.
√ 1 Doliprane 1gr contre la douleur. A renouveler au bout de 8h si besoin.
√ 2 spasfons pour éviter les éventuelles contractions. A renouveler au bout de 8h si besoin.
Une fois posé, vous n’avez plus à y penser ! Il se fait complètement oublier durant 3 à 5 ans ! Bonheur ! A l’heure actuelle, il existe sur le marché 2 types de DIU : 1 avec hormone, l’autre sans.
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Le DIU : Avec hormone (Mirena ou Jaydess)
Il contient une hormone progestative (lévonorgestrel) qu’il va délivrer en petite quantité durant 3 ans pour le modèle Jaydess et 5 ans pour le Mirena. Son effet contraceptif s’obtient pas un épaississement des sécrétions du col de l’utérus, empêchant le passage des spermatozoïdes.
Ce dispositif à tendance à diminuer le volume et la durée des règles. Chez certaines femmes, le DIU hormonal stoppe même complétement celles-ci. A titre personnelle je ne trouve pas cela très sain. De plus les règles permettent de surveiller une éventuelle grossesse, car rappelons le : aucunes méthodes contraceptive n’est fiable à 100%.
Prix : 125,15€ remboursé à 65% par la sécurité sociale, soit 43€ à votre charge. Sur 5 ans, cela revient à 0,71€ par mois ! A noter que certaines mutuelles prennent en charge le dépassement.
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Le stérilet au cuivre : Sans hormone
En plastique, avec un manchon en cuivre, le DIU au cuivre est efficace 48h après son insertion et va être contraceptif via 2 méthodes :
√ Création d’une légère inflammation au niveau du col de l’utérus pour bloquer mécaniquement les spermatozoïdes. Attention donc aux anti-inflammatoires qui inhibent son action.
√ Le cuivre, qui à un effet spermicide, va rendre inactifs les zozos de Monsieur.
A l’inverse du DIU hormonal, le DIU au cuivre entraine souvent une augmentation des saignements durant les règles et peut provoquer lors des 1ers cycles des règles plus douloureuses. Je verrai bien à l’usage.
Concernant son prix, celui ci est de 30,50€ remboursé à 65% par la sécurité sociale, soit 10€ à votre charge. Sur 5 ans, cela revient à 0,18€ par mois. Là encore votre mutuelle peut prendre en charge le dépassement, sans avance de frais de votre part suivant votre contrat.
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La méthode MAMA
Méthode Allaitement Maternel et d’Aménorrhée
La méthode contraceptive MAMA, repose sur le principe suivant : l’allaitement exclusif inhibe la production d’hormones oestrogènes, responsable du pic de l’ovulation. D’après certains experts, cette méthode serait fiable à 98% jusqu’à 6 mois post-partum mais uniquement en cas d’allaitement exclusif avec un minimum de 6 tétées par 24h.
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Et vous quelle contraception avez vous choisi ? Pourquoi ? Vous convient-elle ?
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